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Ce site officiel a pour vocation de rassembler et de faire vivre l’héritage de Sacha Sosno. Vous y trouverez ses œuvres emblématiques, sa biographie, sa filmographie, ses publications, mais aussi les actualités culturelles, expositions et projets qui témoignent de la vitalité de sa postérité artistique. Une invitation de sa femme Mascha, à entrer dans l’univers de Sosno où l’absence fait sens…
Artiste majeur de la scène contemporaine internationale, Sacha Sosno a su marquer durablement l’espace public, la critique et l’imaginaire collectif par une œuvre audacieuse, immédiatement identifiable. Sosno a développé un langage plastique unique, fondé sur le principe de l’oblitération.
Ce geste conceptuel et esthétique — masquer partiellement une image, une forme, une architecture — vise à provoquer un déplacement du regard, une relecture du réel. Du dessin à la photographie, de la peinture à la sculpture, son œuvre traverse les disciplines, les échelles et les frontières. Elle habite aussi bien les musées que les villes, de Nice à Séoul, en passant par Paris, Luxembourg ou Tokyo. Ses monuments habités, comme La Tête Carrée ou Le Guetteur, incarnent cette volonté d’inscrire l’art au cœur de la cité, dans un dialogue entre vision et effacement.
Sosno s’est éteint le 3 décembre 2013 à Monaco, à l’âge de 76 ans.
Le 12 décembre 2013, une cérémonie œcuménique s’est tenue au Théâtre de Verdure de la citadelle de Villefranche-sur-Mer, réunissant plus de 400 personnes, dont des artistes, amis et proches. Cette cérémonie a été suivie de son inhumation au cimetière communal de Villefranche-sur-Mer, conformément à ses souhaits.
Le monument a longtemps été associé au sacré ou au pouvoir, oeuvre imposante conçue pour traverser le temps et perpétuer la mémoire. Le monument a évolué au fil des siècles pour devenir un support d’expression artistique à part entière. Sacha Sosno ne se contente pas de commémorer : il interroge. À travers ses sculptures monumentales, habitées ou non, l’artiste pousse le regard à se repositionner. Le monumental devient un geste intellectuel, une provocation poétique inscrite dans l’espace public.
L’homme perçoit l’art, qui est toujours commentaire ; les hommes parlent…
« Leurs récits sont à chaque fois différents, comme s’ils avaient assisté à des faits divers distincts. Le témoin décrypte un premier possible et l’oblitération est comme un acte qui consiste à masquer deux fois, au carré, enfouir une apparence pour laisser la place au commentaire »
Sacha Sosno