Ouvrages littéraires, presse écrite, interviews, mémoires ; Sacha Sosno, de 1961 à aujourd'hui.
Né à Marseille en 1937, Sacha Sosno grandit entre Riga et Nice où, en 1948, alors qu’il découvre à peine la peinture, il s’offre Henri Matisse pour interlocuteur de palier. En 1956, collision avec Arman, Yves Klein et sa monochromie. Bilan : il brûle ses toiles. En 1958, à Paris, s’inscrit à Sciences Po, à l’école des langues orientales, séjourne à la fac de droit, à l’institut de filmographie de la Sorbonne. Retour à Nice en 1961, crée la revue Sud-Communications, y énonce la première théorie de l’école de Nice, se lie d’amitié avec Martial Raysse.
Entre 1967 et 1969, digresse dans les médias, auteur, chroniqueur, reporter de guerre (au Biafra, Bangladesh et en Irlande), reprend la peinture avec ses premières photographies oblitérées, un concept d’oblitération – cacher pour mieux voir – développé plus tard en sculpture et architecture. De nouveau à Paris, il participe aux débuts de l’art vidéo, de l’art sociologique, réalise des performances, peint sur toile photographique sensible. La suite tisse voyages au long cours, essais, expositions, recherches archéologiques sous-marines, commandes d’architectures et autres sculptures monumentales…
Il rencontre à Nice le peintre Henri Matisse.
Il fait la connaissance d’Yves Klein et d’Arman.
Le contact avec la « monochromie » d’Yves Klein lui fait brûler la majorité de ses toiles « abstraites » de l’époque.
Il s’inscrit à Sciences Po et à l’Ecole des Langues Orientales à Paris où il suit également par intermittence, les cours de la Faculté de Droit et de l’Institut de Filmographie à la Sorbonne.
De retour à Nice, il crée la revue « Sud-Communications » et y énonce, dans le numéro de juin, la première théorie de « l’Ecole de Nice ». C’est le début de son amitié avec Martial Raysse.
Il réalise diverses émissions sur le cinéma pour Télé Monte-Carlo.
Il effectue son service militaire à Toulouse en 1962, qu’il termine en qualité d’archéologue après la découverte du plus grand gisement français de tombes gallo-romaines, en collaboration avec le CNRS.
Sosno travaille dans la presse et l’imprimerie et devient le collaborateur de Jean Sainteny.
Il participe, en tant qu’auteur ou chroniqueur à plusieurs reportages pour l’émission de télévision Dim Dam Dom, de Daisy de Gallard, avec Guy Selligman et Rémy Grumbach.
Son travail de photographe de presse le conduit à devenir reporter de guerre en Irlande, au Bangladesh et au Biafra.
Il publie un livre : « Biafra, proximité de la mort, continuité la vie » (préface du professeur Wolff, prix Nobel, et de Pierre Emmanuel de l’Académie Française, Editions Fayard (Paris). Puis revient à la peinture avec les premières photographies « oblitérées ». Ce concept d’oblitération (« cacher pour mieux voir ») va être développé ensuite en sculptures et architecture.
Il s’installe à Montparnasse et participe aux débuts de l’art vidéo et au mouvement d’art sociologique avec, entre autres, Bernard Teyssèdre, Gina Pane, Juan Rabascall, Jean-Paul Thénot, Alain Fisher, Fred Forest, Serge Oldenbourg, Nil Yalter et Muntadas. Il réalise des performances et peint sur toile photographique sensible.
Il écrit le livret d’un ballet, « Astronomy », réalisé pour la télévision par Guy Job sur une musique de Pierre Henry.
Il vend son atelier parisien pour acheter un voilier en Hollande et réalise la traversée de l’Atlantique sur le Go West avec sa compagne Maschat. Un voyage de trois années. Expose à Porto et à Caracas.
Premier dessin de sculpture.
Puis il rentre en France et s’installe à Nice où il crée ses premières sculptures, des oblitérations de voiture.
Il séjourne en Inde où il réalise ses bronzes au centre Lalit Kala Akademi, près de New Delhi.
Il devient conseiller artistique pour différents couturiers et conçoit des dessins de tissus.
Une importante exposition personnelle lui est consacrée au Musée des Beaux-Arts Jules Chéret, à Nice.
II s’installe à New York dans un loft et présente sa première exposition américaine à l’Aldrich Museum de Richfield, Connecticut.
La galerie Beaubourg de Paris, lui passe commande d’une œuvre.
Première collaboration avec la galerie Marisa del Re à New-York.
Il développe plusieurs projets de sculpture en relation avec l’architecture. Il réalise avec l’architecte Georges Marguarita « Hôtel Elysée Palace », hauteur 28 mètres, bronze de 19 mètres et 420 tonnes de granit.
Sa rencontre avec le philosophe Emmanuel Lévinas donnera lieu à l’édition d’un livre « De l’oblitération » avec Françoise Armengaud. (Ed. « La Différence » Paris)
Quatre expositions individuelles, dans des musées aux Etats-Unis : Miami, West Palm Beach, Sarasota et Tampa.
Sur la colline de Bellet « retraite » dans l’arrière-pays niçois, il y installe son atelier et plante ses premières vignes et oliviers. A cette période, il collabore à de nombreux projets architecturaux et travaille avec la ville de Chicago à l’élaboration d’une sculpture bâtiment en hommage à Franck Lloyd Wright.
Premiers voyages au Japon, en Corée, au Canada et en Grèce.
Il est admis à l’Académie interdisciplinaire des sciences de Paris.
Installation d’un atelier annexe à Monaco.
Les travaux de la « Tête Carrée », une sculpture monumentale (h : 26 m) pour la Bibliothèque centrale de Nice, architectes Yves Bayard et Francis Chapus (Concours national – Financement Ministère de la Culture, région PACA, département des Alpes-Maritimes et Ville de Nice).
L’exposition collective, « les Artistes du vieux port », présente à la galerie Marlborough des oeuvres d’Arman, Bottero, Cane, Folon, Sosno.
Sosno reprend ses investigations sous-marines, revient à l’endroit de sa première plongée et cette fois, devant l’aspect et la conformation de l’appareillage des structures, il est convaincu d’avoir découvert un site archéologique d’importance, l’ancien port gréco-romain. Il reçoit l’appui de ses pairs académiciens, et notamment de l’océanographe et professeur Jean Joubert qui lui prête un bateau pour faciliter ses recherches, ainsi que du géologue René Dars. Désormais il est appuyé par le Département de Recherche Archéologique Subaquatique de Marseille.
L’équipe continue d’effectuer inspection et vérification des données recueillies.
Il participe à une exposition collective au Centre Georges Pompidou « Objets de l’art, Arts de l’objet » et au Centre
International d’Art contemporain de Carros : « Le paradoxe d’Alexandre » Sosno aura environ 16 expositions de groupes et 6 individuelles dans des musées.
Sosno commence une nouvelle série d’oblitérations : l’appropriation/oblitération de décors de théâtre. Les grandes surfaces de toiles peintes destinées à être détruites, paysages, forêts, tombées de rideaux de scène, sont oblitérés par des chiffres, des formes géométriques, des rectangles de couleur vive, jaune, rouge ou noire. Le titre de la série est significatif : « Opéras ».
Début de l’installation des structures en aluminium de la « Tête Carrée ».
L’exposition Sacha Sosno au MAMAC (Musée d’Art Contemporain de Nice) est inaugurée le 5 novembre.
Une autre exposition personnelle a lieu à la Marlborough Gallery de Monaco en décembre 2001 et janvier 2002.
L’inauguration de la Tête Carrée (hauteur : 26 m.) a eu lieu le 29 juin 2002 en présence du Ministre de la Culture. C’est la première sculpture monumentale habitée au monde, première construction entièrement en aluminium, premier bâtiment édifié avec des techniques navales.
La Galerie Guy Pieters lui consacre une importante exposition. Sosno est président du jury des prix « Vieilles maisons françaises ».
Il est invité par la ville de Pékin et le Président de l’Académie Nationale des Beaux Arts de Chine pour édifier une sculpture monumentale au centre de la ville et étudier des projets d’arts plastiques afférents aux sports olympiques.
Il repart en Chine, il est sélectionné pour le Symposium de sculptures olympiques qui va être exposé dans douze Musées avant le début les jeux et obtient une commande d’un ensemble monumental pour le centre de la ville de Pékin (projet C.B.D.), opération-phare qui mélange bureaux, commerces de luxe et loisirs.
En mai, installation à Nice (Villa Kapa), d’un Posëidon géant en acier, une commande du groupe Meunier – architecte M.Orselli.
Ensemble de 5 sculptures – colonnes pour le rond-point de la Préfecture de Nice (CADAM), commande du Conseil Général des Alpes-Maritimes (marbre et granit).
Également, commande par la Société des courses de Cagnes-sur-Mer, d’un cheval oblitéré, un bronze de 3,25m, intitulé « Il n’y a plus d’obstacles … », pour la nouvelle entrée de l’hippodrome.
En novembre, édition du catalogue raisonné « Vers une intégrale… », texte de Françoise Armengaud, Editeur : Foundhaus-sit, Monaco.
Installation d’un cadran solaire « Femme à l’heure… », céramique et acier à Coaraze.
Installation d’une sculpture en acier, “Hommage à Vénus ”, Avenue de la Californie, à Nice, Carras.
Installation pour le 150ème anniversaire de l’Angélus de Millet à Barbizon, d’une sculpture en acier.
Le Musée d’Art Classique à Mougins présente une grande collection d’art grecque et romain où se trouvent paradoxalement mêlés : Rembrandt, Salvador Dali, Roy Lichtenstein, Cocteau, Klein et Sosno …
Exposition » Entrer dans la Ville… » au Métropole Shopping Center de Monte-Carlo, du 28 juin au 8 septembre.
« Sosno, all blue… » , Galerie Ferrero, du 7 juillet au 31 août.
Institut de la Face et du Cou, CHU Nice, France, inauguration d’un bas relief en bronze et pierre « Le visage de l’autre… », hauteur 2,80 m sur 7 m.
Port de Nice, France, Installation d’une sculpture en hommage à « Pierre Richard Dick ».
Sortie de terre de la sculpture habitée « le bon guetteur », d’une hauteur de 20 mètres à l’Espace Polygone Riviera – Cagnes-sur-Mer, groupe SOCRI.
Sacha SOSNO nous a quitté le 3 décembre 2013.
Ouvrages littéraires, presse écrite, interviews, mémoires ; Sacha Sosno, de 1961 à aujourd'hui.
Reportages culturels, productions visuelles, courts métrages. Sosno face caméra entre 1960 et 2013.
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